Monday, February 27, 2017

French professor detained 10 hours at Houston airport

L’historien français Henry Rousso a été détenu dix heures à la douane américaine et a failli être refoulé des États-Unis. | AFP
The news below does not have to do with economics, which is the main topic of this blog. But I think it is better to put the story here than in one of my other blogs, as it is an issue of general concern. It's about the freedom of traveling, about the free flow of people (instead of the free flow of capital and goods).

The story reminds me of the days when I entered the United States and was interrogated in the usual manner, having to answer the question if I were a communist or a homosexual. I always answered in the negative, to prevent giving the officer an official (yes, official!) reason to not let me enter the United States, a country that pretended to be the champion and defender of "the free world".

Here is the story, in French, as it concerns a French citizen and I'd like to encourage English speaking people to try and understand another language if they are used to just reading texts in English. With the help of google translation, these days you can understand many languages.   

États-Unis. L’historien français Henry Rousso retenu dix heures à la douane


L’historien français Henry Rousso, spécialiste de l’Holocauste et de l’Occupation nazie en France, a failli être refoulé récemment des États-Unis alors qu’il se rendait dans une université du Texas. Âgé de 62 ans, ce professeur d’université, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a été arrêté « par un officier inexpérimenté », qui l’accusait d’être en situation illégale, et détenu dix heures à la douane.
Voilà qui aurait fait désordre - et ajouté un agacement de plus aux crispations entre les États-Unis et la France. L’historien français Henry Rousso, spécialiste de l’Holocauste et de l’Occupation nazie en France, a failli être refoulé des États-Unis, victime selon lui d’un policier « inexpérimenté » qui l’accusait d’être en situation illégale.
Âgé de 62 ans, Français juif né en Égypte, professeur d’université et directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Henry Rousso se rendait le 22 février dans une université au Texas (sud).

« J’ai été détenu durant 10 heures »

« J’ai été détenu durant 10 heures à l’aéroport international de Houston, près d’être refoulé. L’officier qui m’a arrêté était « inexpérimenté » », a écrit samedi en anglais Henry Rousso sur Twitter.
I confirm. I have been detained 10 hours at Houston Itl Airport about to be deported. The officer who arrested me was "inexperienced" https://twitter.com/ruthbenghiat/status/835596604220526595 


Dans un récit détaillé publié dimanche sur le site du Huffington Post, M. Rousso a expliqué que cet agent « ne savait pas que certaines activités, dont celles liées à la recherche et à l’enseignement, bénéficiaient d’un régime d’exception » de visa.
L’agent lui reprochait de n’avoir « qu’un visa touristique et non un visa spécifique de travail », alors qu’il s’apprêtait à faire une intervention rémunérée lors d’un colloque. L’historien raconte être alors accusé d’être « revenu travailler " illégalement " avec un visa expiré ».

L’aide d’une professeure de droit

Les responsables de l’université sont parvenus à empêcher l’expulsion de M. Rousso avec l’aide d’une professeure de droit spécialisée dans les questions d’immigration, Fatma Marouf, selon un site d’informations de la région où est implantée l’université, The Eagle.
Invité dans de nombreuses universités ou centres de recherches aux États-Unis comme Harvard ou le Musée du Mémorial de l’Holocauste à Washington, M. Rousso a notamment publié « Le Syndrome de Vichy » (1987).
« J’ai beau expliquer que ma situation n’a rien d’anormal, sinon l’université n’aurait pas pu m’inviter, rien n’y fait », raconte M. Rousso. « N’étant pas en possession d’un document fédéral m’autorisant à travailler aux États-Unis, je suis en infraction », poursuit-il, une décision confirmée par le supérieur hiérarchique du policier qui le contrôle.

« Ni lui, ni ses collègues ne se sont excusés »

M. Rousso raconte avoir ensuite subi « un interrogatoire étendu », avec les mêmes questions posées « près d’une dizaine de fois », un relevé de toutes ses empreintes digitales, « pourtant déjà enregistrées dans le système comme pour tous les visiteurs », et « une fouille au corps en règle ».
Il sera finalement libéré peu après 1 h 30 dans la nuit. Un policier lui explique alors que le fonctionnaire « était + inexpérimenté + et ne savait pas que certaines activités, dont celles liées à la recherche et à l’enseignement, bénéficiaient d’un régime d’exception ».
« À aucun moment, ni lui, ni ses collègues ne se sont excusés », relève l’historien, « abasourdi ».

« Arbitraire » et « incompétence »

« Il faut désormais faire face outre-Atlantique à l’arbitraire et à l’incompétence la plus totale », estime-t-il, convaincu que « les États-Unis ne sont plus tout à fait les États-Unis ».
Sur son compte Twitter, M. Rousso a remercié les personnes qui lui ont manifesté leur soutien, assurant : « Ma situation n’était rien comparée à celles de personnes que j’ai vues et qui ne pouvaient être défendues comme je l’ai été ».
Un décret, suspendu par la justice, avait été pris fin janvier par le président américain Donald Trump pour interdire momentanément l’entrée aux États-Unis des citoyens de sept pays majoritairement musulmans - dont l’Égypte ne faisait pas partie - et aux réfugiés.
L’administration Trump a donné aux autorités une plus grande latitude dans l’expulsion des clandestins. Elle a autorisé les agents de l’immigration à interpeller la plupart des personnes en situation irrégulière qu’ils rencontreraient dans l’exercice de leur fonction, ne faisant une exception explicite que pour les sans-papiers arrivés enfants sur le territoire, les « Dreamers ».
 

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